Enfin il parait !

C’est ce qu’on arrête pas de se dire ces derniers temps, histoire de nous motiver un peu pour notre retour programmé vers Paname la Grise… Car, en vérité, même si l’improvisation est et reste notre leitmotiv, il y a bien deux ou trois choses que nous avons prévues. Notre billet d’avion de retour en fait partie. Bien sur, il y a la perspective joyeuse de retrouver nos enfants et nos proches, mais nous savons déjà que ce plaisir là est éphémère et que, bien trop vite, la perspective moins joyeuse de la sédentarité reprendra le dessus. Dans très peu de temps, ces six mois de voyage seront relégués au rang des souvenirs et, dans à peine plus de temps, il faudra faire des efforts pour se remémorer les sourires des rencontres, les sensations heureuses ou même celles plus difficiles du froid de l’Altiplano. Finalement, c’est peut-être ça le plus pénible : caresser la douceur de souvenirs au détriment du temps présent. Si on y ajoute la caractéristique bien humaine qui a toujours tendance à enjoliver les souvenirs, toutes les composantes semblent se donner rendez-vous pour se fabriquer une bonne déprime à sa mémère !

Et bien voyez-vous, dans les maigres choses anticipées avant de partir, il y avait cette “dépression post-traumatique” liée aux retours de voyages. Un truc aussi puissant que déplaisant, qui fait ressembler le voyageur à un toxico en pleine redescente ! Or, au risque de paraître moralisateur, si la douce ivresse est facteur de rires, la dépendance est plutôt facteur de souffrance. Ce qui est tout de suite moins drôle ! Restons donc concentrés sur l’essentiel : la douce ivresse.

Car c’est bien beau toutes ces pensées qui oscillent de passé à futur, mais pour notre Noël tropical, au présent et en tête à tête (au bord d’une piscine), le père Noël nous a apporté une cote de boeuf, un peu de pinard et de la Caipirinha… Et comme disait le sage : “qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse”, alors commençons par explorer ces flacons là car nous savons pertinemment qu’il en reste plein d’autres à découvrir. Ouf !

Si vous avez raté le début: