On se sait jamais tellement à quoi s’attendre en arrivant à un poste frontière. Parfois on a la sensation de se faire plumer par des taxes diverses et variées. Auquel cas, le passage est long : l’émigration, les douanes, puis retour à l’émigration, avec chaque fois des formulaires à remplir puis à tamponner (à un autre guichet de préférence), etc. Comme s’il fallait justifier du bienfondé de ces taxes diverses et variées par un temps de passage en corrélation directe.

D’autres fois, c’est très simple. Et, rarement quand même, c’est totalement gratuit ! En sortant du Salvador, nous ne sommes même pas descendus de moto. L’émigration vient scanner les passeports auprès des automobilistes (et donc, des motards aussi). Un truc de dingue !

Heureusement, côté Guate c’était la merde. Ouf ! Au point que nous avons bien failli ne pas rentrer du tout. Les importations provisoires des motos, effectuées lors du passage aller de notre périple, n’étaient pas périmées depuis suffisamment longtemps, ou alors nous aurions dû garder nos anciennes importations provisoires, …ou quelque chose comme ça. Bref, pour nous c’était ok mais pas pour les motos. Nous sommes donc allés discuter avec le chef des douanes. Le brave homme était bien embêté mais absolument pas responsable de cette incohérence administrative. Non, le vrai responsable c’était l’ordinateur. Et là c’est vraiment la merde. Vous avez déjà essayé de négocier avec un ordinateur ?

Le chef des douanes a proposé d’essayer de joindre un autre chef, un peu plus chef que lui, pendant que le moins chef du lot nous faisait la conversation. A deux pas de la retraite, il envisageait cette nouvelle tranche de vie avec joie, mais avec cependant une petite inquiétude vis à vis du fait de devoir passer 24h/24 avec son épouse… « Bin oui, on n’a pas l’habitude », nous a-t-il confié ! Bref, tout ces gens étaient très sympas mais on commençait à trouver ce passage de frontière particulièrement long.

Et puis, au bout d’un moment, le vrai chef est revenu nous voir avec le sourire et LA solution :

« on va vous refaire une nouvelle importation provisoire ». On avait bien proposé cette solution il y a environ deux heures, mais à ce moment là ce n’était pas possible (l’ordinateur devait être contre car il n’oublie rien). Mais bon, maintenant c’est possible. Allez savoir pourquoi ?

Nous avons donc remercié tout ces braves gens de nous avoir trouvé une solution et nous sommes à nouveau entrés au Guatemala (en payant une taxe puisque c’était long).

Allez, cap sur Antigua !

Tous les voyageurs qui vont au Guatemala, vont à Antigua. Normal, c’est une très belle ville à l’architecture coloniale et colorée, découpée par des rues avec des pavés gros comme des plaques d’égout, mais en plus épais, et particulièrement disjoints. En roulant dessus avec nos meules (dont les suspensions sont pourtant irréprochables), on a l’impression que nos dents vont se déchausser. Une très belle ville, disais-je donc, que tous les voyageurs aiment. Et, même si nous sommes parfois grincheux (enfin, surtout moi) et que nous n’aimons pas les autres, nous sommes du même avis que tous les voyageurs : c’est une très belle ville ! Le seul truc c’est que par voie de conséquence, les touristes y sont (très) nombreux. Et, même si je ne suis pas fort en maths, j’ai déjà remarqué que plus un groupe est important, plus les statistiques d’y trouver des cons sont en hausse considérable. C’est cruel, mais c’est comme ça. Par exemple, en allant à Disneyland on peut considérer que tout le monde est venu pour s’amuser et passer un bon moment. Pourtant, il y a toujours un moment ou un « espèce de connard » essaye de vous doubler, ou qu’un autre (« espèce de connard ») tente une approche humoristique avec la vendeuse déguisée en Winnie. Bref, les statistiques !

Mais sinon, Antigua c’est très beau.

24 – La fin du voyage ?

On n'avait pas vraiment de date précise pour terminer cette tranche en Amérique Centrale. Mais il faut bien admettre que suite à la vente des motos, ce voyage semblait sacrément engagé dans sa dernière ligne droite. Car il ne faut pas oublier que si nous aimons tout...

23 – Se vende

S'il existe une notion particulièrement traitre en voyage, c'est la notion du temps. Les premières semaines on reste calé sur le « temps d'avant ». Le temps d'avant le voyage. Et, de fait, six mois de vadrouille ça ressemble à une vraie tranche de vie où le temps...

22- Les nouveaux aventuriers

(Dix km à pieds, ça use, ça use...)Depuis notre retour au Mexique, nous avons traversé l'état du Chiapas, essentiellement par les montagnes, avec une pause de quelques jours à San Cristobal de las Casas (2100 m d'altitude, ou quelque chose comme ça). Une belle ville...

21- On a bien fait de (re)venir

Si vous avez tout lu depuis le début (rassurez-vous y'aura pas interro), vous savez déjà que lors de notre premier passage au Guatemala, Fred a fait un malaise qui ne nous aura pas laissé un souvenir immémorable des populations rencontrées à cette occasion....

19- Et dieu dans tout ça ?

Maintenant « qu'on sait ce qu'on sait », pour être tout à fait franc, on n'était pas hyper détendus à l'idée de repasser au Honduras. Pourtant, avec un pauvre petit transit (moins de 200 km d'une frontière à l'autre), nous avons décidé d'y faire une révision des...

18- Arriba Bukele !

Dans ce demi-tour qui n'en est pas un, il y a une vraie nouveauté pour nous : Le Salvador. Comme tout le monde nous avons entendu beaucoup de choses sur leur président, fraichement réélu : Nayib Bukele. Un « dictateur cool », selon lui, qui a pour l'essentiel...

17- On fait demi-tour, ou pas ?

On a beau considérer ce voyage comme une boucle en Amérique Centrale, il reste que brutalement on peut tout à fait considérer que, en vrai, nous faisons demi-tour. D'ailleurs, vu le nombre restreint de routes, il y a effectivement des lieux où nous passerons pour la...

16- Vieux con !

Smartphone et GPS, maps-me, Booking, Hostel world, etc. Par le passé, nous avions déjà constaté le stade du voyageur 2.0, mais la magie de l'internet ne s'arrête jamais. Car de la même façon qu'il est entendu que désormais il est possible de travailler ou de trouver...

15- La route du rhum (et du piment)

Ok, je devine déjà les sourires en coin à peine dissimulés et les moqueries assumées des plus taquins nous traitant de soiffards ou pire encore ! Pourtant, ça n'a rien à voir avec ce que vous pouvez imaginer ! Voyager c'est s'intéresser aux cultures locales et quoi de...

14- Panama (bis)

Ultime pays de cette suite d'Etats qui constituent l'isthme panaméricain, le nom du Panama se confond souvent avec celui du canal. Peut-être parce que le canal est plus connu que le pays lui-même ? Après tout, qu'est-ce qu'il peut bien y avoir dans ce pays à part son...