S’il existe une notion particulièrement traitre en voyage, c’est la notion du temps. Les premières semaines on reste calé sur le « temps d’avant ». Le temps d’avant le voyage. Et, de fait, six mois de vadrouille ça ressemble à une vraie tranche de vie où le temps s’écoulera plus ou moins lentement selon le rythme de vie de chacun mais, quoi qu’il en soit, à vitesse « normale ». Et puis un beau jour on a la nette sensation qu’un blagueur a décidé de mettre le quotidien en lecture rapide et le terme des six mois est subitement juste sous notre nez ! Pas super agréable comme sensation. Un peu comme si on était victime d’une arnaque. Une arnaque au temps donc.

Or, il y a un autre aspect sur lequel le temps flou risquait de nous jouer des tours, c’est le projet de revendre nos motos en fin de boucle. A partir de quand, où et de quelle façon ? Nous avons donc profité d’une escale en ville (à Oaxaca) pour nous pencher sur la question. Après avoir posé la question auprès de différents professionnels de la moto, la réponse unanime nous a orienté vers les réseaux sociaux et Market Place (Facebook). Pour prolonger notre enquête nous avons donc lavé et photographié nos motos avant de rédiger et poster une annonce en ligne en fin de journée. Pour le tarif, nous avons consulté de site officiel Italika et constaté que nos petites meules étaient désormais bien plus chères que lors de notre achat. Achetées 750 € l’unité, le prix officiel est passé en six mois à 900 €. Alors un peu sous forme de test, nous les avons affichées à 650 € chacune. Et bien le soir même nous étions inondés de messages (nous avons fini par couper le téléphone!) et le lendemain midi, le premier à venir les voir a acheté les deux !

Un peu surpris que tout aille si vite, nous avons négocié 15 jours de délais avant de faire la passation. Mais quinze jours ça passe vite (oui, le temps est vraiment traitre) et d’un coup le gars est parti avec nos motos. Des petites brêles qui nous ont, malgré tout, vaillamment accompagnés pendant six mois sans jamais broncher et nous nous sommes retrouvés à pied !

Alors bien sûr, d’un point de vue matériel le bilan est plutôt satisfaisant : 11000 km parcourus sans jamais aucun souci, pas même une crevaison et une consommation moyenne d’essence inférieure à 2 litres pour 100 km. Certes, en roulant à 80 km/h et en finissant plutôt à 30 km/h lors des grimpettes les plus sévères, mais en se contentant de faire des pleins d’essence et des vidanges régulières. C’est tout. Quant à la différence achat/revente, le delta est tellement faible que ç’en est presque honteux ! Pas besoin d’être fort en math pour en conclure que côté pognon ces petites motos sont imbattables.

Tout ça c’est bien beau, mais nous ne voyageons pas pour faire des bonnes affaires or le truc persistant c’est qu’au bout du compte nous sommes à pieds !

24 – La fin du voyage ?

On n'avait pas vraiment de date précise pour terminer cette tranche en Amérique Centrale. Mais il faut bien admettre que suite à la vente des motos, ce voyage semblait sacrément engagé dans sa dernière ligne droite. Car il ne faut pas oublier que si nous aimons tout...

22- Les nouveaux aventuriers

(Dix km à pieds, ça use, ça use...)Depuis notre retour au Mexique, nous avons traversé l'état du Chiapas, essentiellement par les montagnes, avec une pause de quelques jours à San Cristobal de las Casas (2100 m d'altitude, ou quelque chose comme ça). Une belle ville...

21- On a bien fait de (re)venir

Si vous avez tout lu depuis le début (rassurez-vous y'aura pas interro), vous savez déjà que lors de notre premier passage au Guatemala, Fred a fait un malaise qui ne nous aura pas laissé un souvenir immémorable des populations rencontrées à cette occasion....

20- Quelle frontière ?

On se sait jamais tellement à quoi s'attendre en arrivant à un poste frontière. Parfois on a la sensation de se faire plumer par des taxes diverses et variées. Auquel cas, le passage est long : l'émigration, les douanes, puis retour à l'émigration, avec chaque fois...

19- Et dieu dans tout ça ?

Maintenant « qu'on sait ce qu'on sait », pour être tout à fait franc, on n'était pas hyper détendus à l'idée de repasser au Honduras. Pourtant, avec un pauvre petit transit (moins de 200 km d'une frontière à l'autre), nous avons décidé d'y faire une révision des...

18- Arriba Bukele !

Dans ce demi-tour qui n'en est pas un, il y a une vraie nouveauté pour nous : Le Salvador. Comme tout le monde nous avons entendu beaucoup de choses sur leur président, fraichement réélu : Nayib Bukele. Un « dictateur cool », selon lui, qui a pour l'essentiel...

17- On fait demi-tour, ou pas ?

On a beau considérer ce voyage comme une boucle en Amérique Centrale, il reste que brutalement on peut tout à fait considérer que, en vrai, nous faisons demi-tour. D'ailleurs, vu le nombre restreint de routes, il y a effectivement des lieux où nous passerons pour la...

16- Vieux con !

Smartphone et GPS, maps-me, Booking, Hostel world, etc. Par le passé, nous avions déjà constaté le stade du voyageur 2.0, mais la magie de l'internet ne s'arrête jamais. Car de la même façon qu'il est entendu que désormais il est possible de travailler ou de trouver...

15- La route du rhum (et du piment)

Ok, je devine déjà les sourires en coin à peine dissimulés et les moqueries assumées des plus taquins nous traitant de soiffards ou pire encore ! Pourtant, ça n'a rien à voir avec ce que vous pouvez imaginer ! Voyager c'est s'intéresser aux cultures locales et quoi de...

14- Panama (bis)

Ultime pays de cette suite d'Etats qui constituent l'isthme panaméricain, le nom du Panama se confond souvent avec celui du canal. Peut-être parce que le canal est plus connu que le pays lui-même ? Après tout, qu'est-ce qu'il peut bien y avoir dans ce pays à part son...