Smartphone et GPS, maps-me, Booking, Hostel world, etc. Par le passé, nous avions déjà constaté le stade du voyageur 2.0, mais la magie de l’internet ne s’arrête jamais. Car de la même façon qu’il est entendu que désormais il est possible de travailler ou de trouver l’amour à distance, il existe aussi des applications pour faciliter la vie des voyageurs (ce qui suppose que sans cela, la vie du voyageur serait difficile?). Mais du coup, voyager sans smartphone devient un vrai challenge (ou la marque d’un âge avancé). Ainsi par exemple : les hébergements sont réservés en ligne, les commentaires indiquent quels sont « les bons plans » ou les mauvais et sans smartphone, il ne reste que les « mauvais plans » ou les plus chers. Ça doit relever de l’adaptation à la modernité ?

Parmi les « app » destinées à faciliter la vie des voyageurs, il existe aussi une façon « d’aller dormir chez vous ». Ça porte un nom : le CouchSurfing. Le principe c’est de s’inscrire sur un site pour accueillir gratuitement les voyageurs de passage. Les voyageurs inscrits peuvent donc contacter ces hôtes volontaires pour leur demander d’aller dormir chez eux. Bon, pourquoi pas ? Après tout c’est aussi une façon de faire des rencontres, d’entrer en contact avec des gens à-priori curieux, etc. Le truc c’est que, comme pour tout sur internet, il est également normal de laisser des commentaires. « Machin m’a accueilli chez lui, mais son logement n’était pas très propre et en plus, au matin, il ne m’a même pas proposé de petit déj » ! (exemple véridique).

Mais la magie de l’internet a également d’autres visages. Ainsi, il y a la possibilité d’endosser le costume « d’influenceurs-baroudeurs ». Mais si, celles et ceux qui sont tellement suivis sur « les réseaux », que les marques y trouvent un public déjà ciblé, et donc un intérêt commercial via de la pub. Ces influenceurs là peuvent donc être payés au titre de support de pub pour une marque. Bon. Pourquoi pas ? Mais il y a aussi celles et ceux qui ont un public sur leurs réseaux sociaux, et manifestement pas au point d’intéresser des marques, mais qui sont convaincus que leur vie de voyageur est extraordinaire. Oui, car il faut savoir que les habitants de cette planète sont scindés en deux catégories : celle des trous-du-cul VS celle des voyageurs-baroudeurs. Les trous-du-cul (ceux qui ne voyagent pas) peuvent donc rêver d’une vie extraordinaire à travers le voyage des voyageurs-baroudeurs et ce rêve là mérite bien de filer du pognon à celui qui « ose vivre sa vie », par l’intermédiaire d’un « crowfunding » ou l’équivalent. (Fred appelle ça : faire la manche sur internet mais pourtant d’habitude le vieux con c’est moi !).

Enfin cette façon de voyager implique que dans tous « les bons plan » d’hébergements, on retrouve à priori la même population, celle des « backpackers ». Et vous savez quoi ? J’aime pas les backpakers ! (je sais, je suis un vieux con). Normalement le backpacker s’exprime spontanément en anglais sans se préoccuper de la capacité de son interlocuteur à le comprendre. Le backpacker parle fort car le backpacker est à l’aise dans sa vie. Le backpacker est aussi satisfait de dépenser peu. L’interaction de ces comportements fait que, par exemple, lorsque le backpacker prépare un repas dans une cuisine partagée il ne s’encombre pas l’esprit pour savoir si d’autres ont besoin de la cuisine, d’ailleurs il ne fait pas la vaisselle non plus, ou alors seulement après son repas. Dans ces hébergements « bon plans » il n’est pas rare non plus d’observer des backpackers en plein « bureau d’étude ». Lonely Planet dans une main, iPhone dans l’autre, en pleine préparation de la suite de son programme (oui, il y a un programme!). Et puis, lorsque les petits déjeuners font partie de l’offre avec la nuitée, le backpacker laisse tout sur la table une fois qu’il a terminé de manger. La logique étant : puisque cela fait partie d’une offre, c’est donc un service inclus. Et c’est bien là le fond du truc : voyager est un objet de consommation. Alors quoi de plus logique que de comparer (avec des outils en ligne) et de noter ? Parmi les critères de classification des ces offres, inutile de préciser qu’un établissement où le wifi n’existerait pas, propulserait instantanément ce dernier parmi ceux qui sont hautement indésirables…

Bon je ne vais pas basculer dans le « c’était mieux avant », mais avouez que le binôme modernité-consommation pose des questions. Non ? Oui, je sais, je suis un vieux con !

22- Les nouveaux aventuriers

(Dix km à pieds, ça use, ça use...)Depuis notre retour au Mexique, nous avons traversé l'état du Chiapas, essentiellement par les montagnes, avec une pause de quelques jours à San Cristobal de las Casas (2100 m d'altitude, ou quelque chose comme ça). Une belle ville...

21- On a bien fait de (re)venir

Si vous avez tout lu depuis le début (rassurez-vous y'aura pas interro), vous savez déjà que lors de notre premier passage au Guatemala, Fred a fait un malaise qui ne nous aura pas laissé un souvenir immémorable des populations rencontrées à cette occasion....

20- Quelle frontière ?

On se sait jamais tellement à quoi s'attendre en arrivant à un poste frontière. Parfois on a la sensation de se faire plumer par des taxes diverses et variées. Auquel cas, le passage est long : l'émigration, les douanes, puis retour à l'émigration, avec chaque fois...

19- Et dieu dans tout ça ?

Maintenant « qu'on sait ce qu'on sait », pour être tout à fait franc, on n'était pas hyper détendus à l'idée de repasser au Honduras. Pourtant, avec un pauvre petit transit (moins de 200 km d'une frontière à l'autre), nous avons décidé d'y faire une révision des...

18- Arriba Bukele !

Dans ce demi-tour qui n'en est pas un, il y a une vraie nouveauté pour nous : Le Salvador. Comme tout le monde nous avons entendu beaucoup de choses sur leur président, fraichement réélu : Nayib Bukele. Un « dictateur cool », selon lui, qui a pour l'essentiel...

17- On fait demi-tour, ou pas ?

On a beau considérer ce voyage comme une boucle en Amérique Centrale, il reste que brutalement on peut tout à fait considérer que, en vrai, nous faisons demi-tour. D'ailleurs, vu le nombre restreint de routes, il y a effectivement des lieux où nous passerons pour la...

15- La route du rhum (et du piment)

Ok, je devine déjà les sourires en coin à peine dissimulés et les moqueries assumées des plus taquins nous traitant de soiffards ou pire encore ! Pourtant, ça n'a rien à voir avec ce que vous pouvez imaginer ! Voyager c'est s'intéresser aux cultures locales et quoi de...

14- Panama (bis)

Ultime pays de cette suite d'Etats qui constituent l'isthme panaméricain, le nom du Panama se confond souvent avec celui du canal. Peut-être parce que le canal est plus connu que le pays lui-même ? Après tout, qu'est-ce qu'il peut bien y avoir dans ce pays à part son...

13 – L’oncle Sam

Après 3 mois et 6000 km de route, nous venons d'entrer au Panama, notre dernière frontière pour la première partie de ce voyage à travers l'Amérique Centrale, puisque c'est ici que se rejoignent notre précédent voyage et celui-ci. C'est donc un peu notre mi-temps à...

12- Costa Rica, « la pura vida »

« Un pays sain, une vraie démocratie, une économie dynamique, où les biens sont partagés. Éducation, santé, développement durable, droits civiques…, dans bien des domaines le Costa Rica est en avance sur son temps. Le pays a renoncé à son armée en 1948 et a ouvert son...
Show Buttons
Hide Buttons