Tout d’abord, je tiens à préciser que je n’ai jamais lu Kerouac. Ce qui suit n’a donc aucun rapport avec la “beat generation” (ou alors de façon tout à fait fortuite).
Sinon, vous voyez les souris blanches de laboratoire ? Celles qui courent dans une roue accrochée à leur cage. Elles dépensent beaucoup d’énergie pour assez peu de mobilité. (Les plus taquins peuvent remplacer l’image de la souris blanche par l’adepte de la salle de sport sur un tapis roulant. L’analogie fonctionne aussi).
Bref, ces temps-ci, je me sens un peu souris blanche… D’accord, le Brésil c’est 11 fois la France et tout ça, mais après 5433 km au compteur, nous sommes toujours dans le nord du pays ! Il y a quelque chose qui cloche, non ?
Les routes en question sont dans un état qui varie sensiblement d’une région à l’autre, parfois très bonnes, parfois trouées (et parfois uniquement de la piste). Le jeu consiste alors à éviter les nids de poules (d’autruches ?) Tout en se méfiant du camion qui arrive nécessairement pleine balle. Car l’article 1 du code de la route brésilien précise que le conducteur est d’abord un champion du monde de rallye. Or cet article 1 vaut également (surtout ?) pour les chauffeurs de camions. Ainsi, le semi-remorque chargé peut donc se trainer comme une larve à 27 km/h si la route grimpe un peu, puis rester collé derrière toi (et quand je dis collé, on peut voir l’état du filament d’ampoule de phare dans son rétro) quand la pente s’incline en descente avant de te doubler à 120 km/h. Heu….ça fait peur.
Il y a aussi de nombreux radars automatiques (fiscalização eletrônica de velocidad !). Il faut croire que les gouvernements sont tout à fait capables de s’inspirer les uns des autres lorsqu’il y a de bonnes opérations à réaliser.
Mais il y a aussi des côtés sympas et agréables. Par exemple, dans les stations services, le café (cafezinho) est à dispo et gratuit. Il y a absolument partout toujours des cochonneries à grignoter (beignets à la viande ou au fromage, crêpes de manioc, etc.), car les brésiliens passent leur temps à grignoter. Enfin, le litre d’essence coûte environ 1 Euro (ce qui fait aussi parti des trucs sympa).
Bref, on mange du km et on s’imprègne de Bresil. Un pays où, décidément, on se verrait bien poser nos valises quelques temps…
À suivre
Rétroliens/Pings