Le pays de la samba et du futbol est aussi le pays des plages. Pas vraiment un scoop vous me direz,
et avec un tel littoral rien de surprenant non-plus. Pour surfers ou pour baigneurs, tantôt en ville, tantôt en pleine nature, il y en a pour tous les goûts, et sur des milliers de km alors il est difficile d’établir un palmarès. D’ailleurs nous n’essayons pas. Les villes aussi se succèdent, avec à chaque fois des distances effrayantes.
Après le Maranhao, le Piaui et le Ceara, c’est dans la région du Rio Grande Do Norte, à Natal, que nous posons nos affaires pour quelques jours. Nous avons fait un échange d’appart avec des brésiliens et c’est donc dans leur maison de bord de mer que nous arrivons pendant qu’ils occupent notre appartement parisien. Commentaires des enfants en arrivant : “ ils se sont fait douiller les brésiliens, non ?” Façon djeun’s de dire que cette maison (avec piscine) est, sans aucune mesure, bien plus belle que notre logement… Ce qui n’est pas faux !
Première “révision” (heu…vidange, filtre) aussi pour la moto qui fête ses 4000 km dans un atelier qui ressemble à un hôpital, tellement c’est propre !
Après cette première tranche de Brésil, nous pouvons déja constater que son aspect multiculturel est une évidence, visible n’importe où à travers la multiplicité des visages. Toutes les couleurs et tous les types y sont présents. Indiens, Ispano, noirs, asiatiques, tout le monde peut être brésilien ! Le nord du pays correspond à la partie la plus pauvre, mais aussi où les noirs sont plus nombreux. Ce qui pose quand meme une question : Pourquoi les plus pauvres, quelles que soient les latitudes, sont toujours noirs ? Et pourquoi les blancs, de type européens, sont toujours les nantis, même lorsqu’ils sont minoritaires ? C’est quand même un truc de dingue, non ?
Salvador et la baie de tous les saints. Aussi étendue que belle. Des tankers et porte-containers sont au mouillage dans la baie et ils ressemblent à des jouets tellement c’est grand. Les vieux quartiers autour du Pelourinho sont ceux qui sont fréquentés par les touristes et Mickael Jackson. Pourquoi Mickael Jackson me direz-vous ?
Étant particulièrement ignorant en matières de Jacksonneries, je ne savais pas qu’il avait tourné un clip ici. (Ok, je dois etre le seul à ne pas savoir ça).
Aussi, du coté des boutiques à souvenirs, quelques écrans diffusent en continu ce clip. Sans doute pour offrir une session de rattrapage aux incultes (dont moi). Sinon ce serait à quelle fin ?
Oui d’accord, j’ai bien pensé que cela pouvait-etre à titre d’exemple de rare noir fortuné. Mais vous noterez qu’à sa période “riche et célèbre”, il n’était plus vraiment noir. La question persiste donc.
Enfin, comme tous les touristes, nous avons sacrifié à la tradition en accrochant au poignet le ruban noué par 3 noeuds, pour 3 voeux : “Lembraça do sonhor do Bonfim da Bahia”. Oui, car un autre aspect frise l’évidence au Brésil, la religion y est peut-etre douce mais elle est omniprésente. Une seule explication possible : Dieu doit etre brésilien ! Mais de quelle couleur ?