Coincé entre le Pérou et la Colombie, l’Equateur fait partie des petit pays d’Amérique du Sud. Mais avec un littoral sur l’océan Pacifique, la région « del oriente » encrée en Amazonie et les plateaux andins d’où émerge le « plus haut sommet du monde par rapport au centre de la terre », heu… c’est les équatoriens qui le disent.
Ce petit pays est en fait un condensé de l’ensemble de la géographie, et donc des paysages disponibles, dans l’ensemble du sous-continent (exception faite toutefois des glaciers de Patagonie, ce qui n’est pas une mauvaise nouvelle pour nous).
Au cas où vous n’auriez pas compris, on aime bien l’Equateur ! Et s’il est parfois pénible d’avoir à choisir entre fromage et dessert (les gourmands ne pourront pas me contredire!), et bien compte-tenu de l’échelle du pays, en une journée de moto il est tout à fait possible de bénéficier de plusieurs climats, plusieurs décors, plusieurs type de population. Car une des raisons pour laquelle nous avions choisi de ne pas aller en Patagonie, c’est bien l’uniformité du décor (et du froid aussi!) et les lignes droites qui se mesurent en milliers de km.
De plus, les équatoriens sont plutôt cool. Lors d’une escale en bord de mer, nous avions décidé de cuisiner du poisson. Ce qui, à priori, n’est pas l’idée la plus saugrenue ou la plus originale qui soit. La veille nous avions vu un pick-up, à l’arrêt dans le village, la benne chargée de Thons et autres belles prises de pêches. Bref, nous sommes allé arpenter les ruelles du village dans l’espoir de croiser à nouveau ce pick-up avec les prises du jour. Au bout d’un (court) moment, il a bien fallu se rendre à l’évidence : pas de pick-up et donc pas poissons. Un peu déçus, nous sommes allé trainer notre misère auprès de pêcheurs en pleine séance de bricole sur leur embarcation à sec. Ouais, juste au cas où…
L’explication fut brève. Le pick-up passe de temps en temps faire la tournée des villages, mais pas aujourd’hui. Ok, ça on l’avait déjà compris ! J’étais déjà prêt à pleurer à chaudes larmes, me faire passer pour un acheteur chinois, ou encore le cuisinier du pape (Juan Pablo 2 ou papa Francisco sont assez appréciés par ici), mais spontanément un des gars est rentré chez lui (la maison en face) pour en ressortir avec du poisson. Histoire de me faire passer pour un spécialiste à qui on ne la fait pas, je lui dit : « j’espère qu’il est bon ? » (effectivement, il était assez peu brobable que le gars me fasse une réponse du type : “non c’est pas terrible, normalement je donne ça au chat !”, mais le gars me réplique : « si tu ne l’aimes pas, je te rembourse ». Le fait est que, bien entendu, c’était délicieux, et que en m’apercevant de loin, le lendemain, il me crie avec un grand sourire : « alors, c’était bon ? ».
Rien à faire, les gars sympas ont toujours le dernier mot.
Frédérique et Aldo ont vu vos photos et traduit vos commentaires et vous faites un merveilleux voyage.
Je vous assure que votre vision de l’Amérique du Sud a changé après cette magnifique tournée.
Malgré les endroits très pauvres et le désordre dans mon pays en raison de l’horrible politique. Mais je vous assure que vous avez recueilli beaucoup de bons monuments d’ici. Je continuerai à suivre votre postagen et les belles photos (le texte traduit du portugais peut être des erreurs)
Les câlins Reynaldo Gomide Filho