Il parait que c’est lié à l’âge (mais sans doute un peu aussi au caractère). Toujours est-il que certaines personnes peuvent être grognon. Je ne vais pas mentir, ça m’arrive aussi.
Et même en voyage, il y a toujours matière à ronchonner. Vous voulez un exemple ? J’en ai plein !
Je vous avais déjà dit qu’au Brésil, dans un bel élan international de partage de bonnes idées, les routes sont gavées de radars automatiques (et de dos d’ânes). Dans le sud du pays, les péages y sont aussi légions, mais pas pour les autoroutes (il n’y en a pas), sur des routes nationales que ceux qui veulent circuler n’ont pas le choix d’emprunter.
Les interdictions de fumer sont également très répandues, y compris en extérieur si le lieu est couvert (par une bâche plastique par exemple); les paquets de clopes te préviennent évidemment de quelle mort lente tu peux hériter; les panneaux “villes vertes” se multiplient (mais uniquement les panneaux); la musique internationale avec des “boum, boum, boum” sur un tempo de basse ressenti jusque dans les tripes, se répand comme un virus d’une voiture à l‘autre, les MacDo et les pizzerias aussi. Je pourrai continuer, mais vous voyez le tableau ?
La pensée unique se répand sur la planète comme la petite vérole. Les envies et les gouts deviennent internationaux (une Mercedes et un Mac Do), les fringues et les chaussures également. Le modèle étant toujours le même (celui qu’ont voit dans toutes les télés du monde) : l’occident. Entrer dans la modernité, c’est donc prendre pour modèle le grand frère occidental (je ne vise personne !), et la réussite sociale s’exprime de la même façon : avec les fringues et la voiture adéquates.
Et le tourisme ? Là aussi il y a matière à mettre en application son sale caractère (enfin le mien). Sans avis tranché sur la question, il suffit d’aller faire un tour à Montmartre un dimanche de printemps pour détester le tourisme.
Ne plus pouvoir aller prendre un café dans le premier troquet venu parce que les prix y sont multipliés par 4, se faire aborder par les vendeurs de tout et n’importe quoi en anglais, faire attention où on met les pieds pour ne pas être dans le champ d’un appareil photo (enfin un téléphone portable accroché sur sa perche à selfie), ne pas pouvoir casser une croute sans qu’elle ne soit estampillée “bio”, “veggie” ou “vegan” (et du coup la payer beaucoup plus cher qu’ailleurs), ne pas pouvoir croiser d’habitants normaux parce que le prix de l’immobilier dans ces quartiers fait qu’ils sont occupés par des hôtels, restaux bars, et boutiques dédiées au tourisme… Et bien des Montmartre, il y en a plein la planète. Bon ok, pas forcément avec des Sacré-coeurs et pas forcément avec des portraitistes. Mais sinon?
Oui, je sais, je suis grincheux ! Mais des villages de Mickey déguisés en authentiquement authentiques, des backpackers déguisés en pauvres (mais recherchant une connexion pour leur Iphone) et des habitants qui n’ont plus le temps de vous adresser la parole parce qu’ils ont un business à faire tourner…. et bien il y en a plein aussi ! Au final, il ne reste plus qu’à dépenser une fortune pour manger de la merde et se contenter d’échanger quelques mots (en anglais) avec un autre touriste qui, comme moi, ne sait pas s’il doit se mettre en colère ou mettre sur le compte de “l’altérité culturelle” l’indifférence manifeste dont font preuve les seuls “indigènes” croisés, à savoir les commerçants.
Non, vraiment, le tourisme de masse ça fait chier.
Bien vu !
Je mets en mémoire et partage…
Salut l’ami,
bon juste un petit coup de gueule parce que ça fait du bien ! Mais y’a pas matière à facherie non-plus… En règle générale, on se marre et on prend du plaisir. Ouf !!!
Merci de nous suivre, en tout cas.
Amicalement
F&A
Salut Aldo et Frida (la fille du nord des chansons de brèle),
j’aime bien cet article de schtroumph grognon, on dirait du moi.
Aller si loin et se retrouver piégé dans ces “Montmartre” frelatés, c’est sûr que ça fout les boules !
Au prochain voyage, va dans la Creuse ou dans l’Indre, c’est top peinard question tourisme !
Bonne route !