C’est marrant comme le passage d’une frontière marque parfois une vraie césure. Ok ça paraît con comme remarque, mais si une frontière c’est d’abord une limite territoriale entre deux Etats, la géographie naturelle, la faune, la flore, comme les aires linguistiques ou les pratiques culturelles rendent d’autres fois une frontière particulièrement poreuse. Aussi, l’entrée dans un nouveau pays ne présente pas nécessairement une rupture immédiatement perceptible. Et bien en entrant au Bélize, si !
D’abord, il faut mettre de côté l’espagnol pour adopter l’anglais. Echanger ses pesos pour des dollars Bélize (au taux fixe avec l’US dollar), oublier les km pour les miles, les litres pour les gallons, et en cas de doute sur l’origine de ce chamboulement, il suffit d’observer les pièces de monnaies ou les coupures de banque pour y retrouver l’effigie de la reine Elizabeth d’Angleterre. Car si ce « petit » pays est indépendant depuis1981, il fait toujours partie du Commonwealth. Enfin, si les mexicains sont petits, trapus et majoritairement blancs (métisses indiens), une importante part de la population au Bélize est noire (comme les Garifuna, immigrés de l’île caribéenne de Saint-Vincent). Dans la rue, le reggae remplace régulièrement la salsa et la cumbia, et dans les bars le rhum a supplanté la tequila. Bref, assez facilement on oublie l’Amérique Latine pour s’imaginer être arrivés dans une île des Caraïbes !
Côté route, même si on circule toujours à droite (!), il suffit de s’écarter de l’axe majeur qui traverse le pays, pour se retrouver sur des pistes et traverser les rivières à l’aide de bacs actionnés par manivelle.
Donc, non, l’entrée au Bélize ne passe pas inaperçue !
Moi aussi j’ai un souvenir impérissable de mon arrivée au Belize. Après trois mois à me cogner du reggaeton côté mexicain, je me souviens être descendu du bus au premier bled et là, l’un des commerçants ATOMISAIT littéralement toute la place du village en diffusant À FOND “It’s a pity” de Tanya Stephens. Autrement dit, du reggae, avec une grosse ligne de basse. Et là, je vis passer à vélo un rasta, qui me salua d’un “Yeah, Man”. Effectivement, c’était d’emblée un nouveau monde, avec un parfum de Jamaïque ! PS : ils ont une sauce pimentée célèbre, là bas, Marie’s Sharp. À tester !
Hello, trop tard pour la sauce de Marie (même si on en a gouté de bien bonnes !), mais pour le reste, tout à fait d’accord avec toi ! Notamment pour le côté ambiance Jamaïque.