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1- Le Gâtinais ou la vie sauvage

Avec ses vallons, ses forêts, ses fermes et l’omniprésence de cours d’eau, se promener dans le Gâtinais, c’est d’abord aller au devant de la nature. Une région qui a de quoi séduire celles et ceux qui prendront le temps de la découvrir. Alors amis motards, laissez-vous charmer par ses petites routes, des canaux de Montargis jusqu’au pont canal de Briare.

La bien nommée « Venise du Gâtinais » est le point de départ de cet itinéraire. En effet, dans le centre historique les ruelles bordées d’eau (à moins que ce ne soit l’inverse !) présentent un décor rare. 131 ponts sont dénombrés pour faire face à ce maillage aquatique et les vieilles bâtisses à colombages dont les façades plongent dans l’eau ne sont pas rares. Un « circuit des ponts » en propose d’ailleurs une sélection à découvrir. En quittant la ville, c’est par une route étroite et en partie boisée, que nous rejoignons Ferrières-en-Gâtinais.

Cette ancienne cité médiévale abritait une abbaye bénédictine, dont il subsiste des vestiges. De nos jours, ce sont les deux églises de la place centrale qui sont le plus remarquables. On y accède en franchissant un porche et, les jours de marchés, c’est ici que débutent les étals des commerçants.

En poursuivant notre route, nous mettons le cap au sud, en direction de Château-Renard et ses remparts, dans d’authentiques paysages du Gâtinais : doux reliefs, alternance de champs et massifs boisés et enfin, de nombreux cours d’eaux.

Dans ce décor à la fois sauvage et paisible c’est, peu à peu, un sentiment d’authentique voyage qui s’impose. Alors, ne soyez pas surpris en coupant la rivière Aveyron, vous n’êtes pas perdus ! Il s’agit d’un affluent du Loing que nous allons rejoindre. Pourtant, comme pour justifier de la réputation hydrographique du département, c’est d’abord le canal de Briare que nous franchissons. Ce qui n’a rien de surprenant non plus puisque ce canal, construit pour relier la navigation entre la Seine et la Loire, suit pour l’essentiel la vallée du Loing.

C’est donc en suivant le parcours du canal de Briare que nous arrivons à la ville du même nom. Briare-le-Canal tire sa réputation du fameux pont canal, un pont navigable, qui permet aux bateaux de franchir la Loire à partir de son canal latéral. Cet ouvrage (en partie confié à Eiffel) est avec ses 660 m, longtemps resté le plus long au monde.

Pour voir passer des bateaux au dessus de la route, c’est donc ici que ça se passe ! En dehors de cet aspect exceptionnel, la ville est aussi un havre paisible, notamment autour de son port de plaisance, qui ne peut qu’inspirer une pause en terrasse !

Au fil de l’eau

Le long de la Loire, de Briare à Orléans.

Des bords de Loire, nous connaissons tous la présence de châteaux qui ont marqué l’histoire de France. Mais les rives du plus long fleuve de notre territoire abritent également d’autres trésors que nous vous invitons à découvrir au guidon de votre moto, en suivant nos traces.

Briare, point de départ de cette balade, doit sa notoriété à la présence singulière du pont canal qui permet aux bateaux d’enjamber la Loire. En longeant la rive droite du fleuve vers le sud, apparaissent, à quelques km, les vignobles des Coteaux du Giennois (AOC depuis 1998). Attention, si l’itinéraire fléché : « Loire à Vélo » est ouvert à la circulation, la voie est étroite et limitée à 30 km/h. Nous pénétrons dans Bonny-sur-Loire en longeant les enceintes de fortification du XIIème siècle puis nous empruntons un pont suspendu pour passer sur l’autre rive. Entre son canal latéral et la Loire, là aussi nous sommes un peu coupés du monde, dans un décor paisible qui invite à flâner jusqu’à Saint-Firmin-sur-Loire. Située sur la rive opposée à Briare, entre la Loire et son canal latéral, la route qui traverse la ville passe sous l’extrémité sud du pont canal. Vous noterez la présence de gigantesques portes en bois sous le pont canal destinées à protéger la ville en cas d’inondation.

Quelques km plus loin, c’est le château de Sully-sur-Loire, une construction du XIVème siècle, qui attire tous les regards. Imposant avec ses douves en eau, il est situé à proximité d’un pont sur la Loire, et permettait donc d’en contrôler l’accès. Nous repassons sur la rive droite pour filer vers Saint-Benoît-sur-Loire qui abrite une abbaye du XIème siècle, toujours en activité.

7 km plus loin, L’Oratoire Carolingien (à Germigny-des-Prés) est une des plus anciennes églises de France. Elle renferme une abside avec une fresque carolingienne unique.

En reprenant la route, jetez un coup d’œil au beau pont suspendu de Chateauneuf-sur-Loire, avant de filer sur Orléans. En y arrivant par les bords de Loire, vous verrez flotter quelques fûtreaux (barques traditionnelles) pendant que sportifs et promeneurs arpentent ses rives aménagées. Dans le centre historique, les rues piétonnes et le tramway donnent une nouvelle image de la ville de Jeanne d’Arc, où se marient harmonieusement modernité et histoire.

Le royaume de la forêt

D’Orléans aux forêts de Sologne

Position stratégique en bordure de Loire, et à deux pas de Paris, Orléans s’est vue confrontée à l’histoire à maintes reprises. Attila et les Huns, Jeanne d’Arc et les troupes anglaises, mais aussi occupée par l’Allemagne Nazie, la capitale régionale et départementale, maintes fois détruites et reconstruite, porte les stigmates de cette longue fresque historique. Mais la ville est aussi un agréable point de départ pour explorer le département. Alors faites chauffer vos mécaniques, car nous partons rembobiner le temps, tout en savourant les haltes culturelles, naturelles ou gastronomiques, dans un seul soucis : prendre du plaisir à moto !

En nous éloignant du centre historique, nous empruntons le premier pont de la Loire qui permet de passer rive gauche. Nous longeons le fleuve et ses nombreuses îles, pour rouler vers Meung-sur-Loire et son château. Cette résidence fortifiée des évêques d’Orléans date du XIIème siècle. Elle est aujourd’hui propriété privée ouverte à la visite. Un peu plus loin, c’est le château de Beaugency, et tout le quartier environnant qui motive la pause. En effet le quartier médiéval, surmonté d’une tour donjon du XIème siècle, situé légèrement en surplomb par rapport à la ville moderne, justifie pleinement le détour.

En reprenant la route, direction sud, nous entrons rapidement dans une nouvelle géographie : la forêt. Dans une large frange au sud du département, ce sont, en effet, les forêts de Sologne qui occupent le territoire. Disséminées ça et là, des petites communes pourraient laisser croire que les constructions ont pris le pas sur les arbres, mais il n’en est rien ! La forêt danse et sauvage reprend ses droits, laissant parfois une petite route étroite partiellement revêtue de mousse, pénétrer en son cœur. Les véhicules y sont rares et à tout instant on s’attend à croiser des grands cerfs. On comprend mieux pourquoi la Sologne a abrité des maquis de résistance durant la seconde guerre mondiale…

La Ferté-Saint-Aubin marque une première grande pause dans cet espace sylvestre. Parmi quelques constructions à colombage, la ville abrite également un château du XVIème siècle qui se visite et présente également la particularité de louer des gîtes.

En reprenant la route, nous longerons quelques cours d’eaux, étangs et lacs avant d’arriver à la fin de cet itinéraire au lac de Cerdon. Une étendue d’eau qui abrite une base de loisirs, avec une plage et la possibilité, bien méritée, de piquer une tête !

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