LA MATINEE ENSABLEE:

Après avoir quitté Lençois et ses belles “Lagoa Azul” (piscines naturelles au milieu des dunes), on se met en quête de trouver un endroit aussi beau, c’est donc parti pour Jericoacoara, un bord de mer apparemment splendide. En une journée, on a un peu eu les yeux plus gros que le ventre niveau kilomètres, même avec Fred notre conductrice expérimentée (mais handicapée, c’est peut être à cause de ça).

On se retrouve donc la nuit tombante à Camocim, petite ville où il aurait fallu prendre le bac pour après rejoindre Jéricoacoara par la plage. Mais bon, on se ravise, vaut mieux dormir là et finir la route demain matin. Et maintenant je me dis, qu’est ce qu’on a bien fait! C’est vrai, faut que je vous raconte cette matinée, un de mes meilleurs moments de ces vacances. On se lève donc de “bonheur”, ayant pour but de profiter un maximum à l’arrivée. On rejoint le bac, on traverse, et c’est alors, de l’autre coté de la rivière, que la galère commence: car le sable prend dorénavant la place du goudron.

Avec la difficulté du débarquement, on aurait du se douter de la misère dans laquelle on s’embarquait et pourtant, on y est allés. Après ça tout va bien; on trouve le juste milieu entre le sable trop mouillé par les vagues et le sable sec dans lequel on s’enfonce. Car oui, vous l’avez compris, la route, c’est vraiment la plage! Si vous avez pour habitude de la plage de Biarritz l’été, vous vous demandez surement comment on a fait pour éviter les bronzeurs, les gosses, et tous les vacanciers sur la plage. Et bien c’est simple, y’en avait pas. Et une plage, vide, au brésil, c’est beau, donc rouler en la longeant avec notre pauv’ voiture de loc, on a trouvé ça plutôt classe. Jusqu’à ce que….. les problèmes arrivent! On s’est retrouvés à devoir faire un choix: deux chemins, deux difficultés; l’un sable dur mais des cailloux, l’autre sable mou mais sans cailloux. Je sais pas ce que vous auriez choisi, mais vu la caution de la voiture, on a décider de préserver les pneus de la voiture et de risquer l’ensablement. Malheureusement, le risque devient réalité, la voiture s’arrête. On essaye d’abord des solutions soft: descendre pour alléger le poids, éteindre la clim, dégonfler les pneus, rien ne fonctionne; les pneus tournent en s’enfonçant de plus en plus. La dernière solution s’impose; il faut pousser!

Car oui, le problème, c’est que la marée monte, et de cet fait, la “route”  disparait, on a donc intérêt à ne pas faire du sur place trop longtemps! Du coup, discrètement, je m’éclipse et je prends l’appareil prétextant qu’il faudra bien garder des souvenirs. La technique marche, on m’oublie quelques temps, mais quand ils réalisent enfin que je me marre en les prenant en photo, je suis obligée de me plier et de me joindre à eux pour me fatiguer à mon tour. Evidemment, quand c’est moi qui m’y mets, la voiture avance beaucoup mieux. C’est ainsi que pendant 4h on alterne entre pousser et se faire pousser dans des bacs pour traverser les quelques cours d’eau des 80km à faire, toujours dans des paysages déserts. Arrivés vers midi, on est enfin sauvés de la noyade, on découvre donc la fameuse station balnéaire, désormais très très très très touristique. Du coup, c’est cher, et beaucoup moins beau, on aurait peut être du s’arrêter en route… Mais bon, c’était une matinée fatigante, mais sans hésiter à refaire, on a bien fait de ne pas s’y embarquer à la nuit tombante!

 

 

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