…(Je vous raconterai une autre fois, le pourquoi de ce titre pourri)

La semaine dernière, (j’aime bien les balises temporelles qui n’en sont pas. Étant donné que dans un an, par exemple, « la semaine dernière » fera en réalité un an et une semaine…). Bref, la semaine dernière, disais-je, nous sommes allé rouler dans l’Aveyron.

Pourquoi dans l’Aveyron ? Parce que nous avons la chance d’avoir parmi nos amis, l’ami de toujours qui est Aveyronnais. Aveyronnais émigré à l’étranger (en dehors de l’Aveyron) et qui retourne régulièrement au pays (dans l’Aveyron).

Or, l’ami en question y a une bâtisse à l’historique familial, doublée de champs au relief prononcé, avec un cours d’eau et des chemins, boueux selon la saison. Il y a également une belle grange, qui ferait baver d’envie les propriétaires « d’ateliers d’artistes », qui abrite quelques machines à moteur qui feraient baver d’envie les amateurs de motos tout-terrain « classique ». Des vieux tromblons, quoi !

D’ailleurs en matière de vieux tromblons, ça m’évoque une réflexion de l’ami Floch que je ne résiste pas à l’envie de partager. Il me faisait remarquer que les héros des séries télé, à commencer par Colombo puis, plus récemment, Chérif, Falco, Caïn, etc. roulent tous avec des engins hors d’âge (non homologués Euro 4). L’anticonformisme du héros moderne qui, selon lui, n’a ni CDI, ni mutuelle, s’exprime donc aussi à travers sa voiture ou sa moto… Ce qui, bien sûr, avec une mauvaise foi évidente, nous englobe dans cette catégorie que nous ne pouvons que préférer à celle du cadre dynamique et sportif qui s’achète une 1200 GS full équipée pour aller au boulot, lorsque la météo est compatible.

Enfin, si les enduristes connaissent nécessairement David Frétigné (encore un aveyronnais), ou « l’Aveyronnaise Classique », nous, nous connaissons Floch  et c’est encore mieux ! Et, depuis quelques années, nous partons régulièrement rouler « au pays » avec les enfants. Car l’ami Floch aime bien les enfants et aime bien organiser. Aussi, puisque les enfants étaient petits, il a trouvé un lot de 3 ou 4 quads pour enfants, en pièces détachées et en fin de vie, pour le prix d’un train de pneus. Après quelques heures de bricolages, le tas de pièces a donné vie à deux quads en état de rouler. Pour le plus grand bonheur des enfants…et des papas qui avaient une bonne raison de sortir leurs vieilles brêles à crampon pour accompagner les enfants.

Vous voyez le tableau ? Un terrain privé, deux quads pour nos nains, les motos pour les papas, pour aller salir tout ça dans la boue avec un bout de pain, un saucisson pays et une bouteille de vin dans le sac à dos, pour la pause au soleil sur un coin d’herbe. On trouvait qu’il y avait pire comme occupation.

Avec le temps, les enfants ont grandi (un peu) et, de temps en temps, nous faisons des émules avec quelques potes. Les quads restent dans la grange et le nombre de motos augmente (même si la moto est parfois une 50 cc). Pour être tout à fait honnête, il faut bien admettre que dans un premier temps, nous avions surtout en tête de nous faire plaisir, sans aucune prétention pédagogique. Puis, ça aussi c’est venu avec le temps. Pas la prétention, mais le caractère pédagogique de l’histoire. Car, force est de constater, que la pratique du tout terrain est une formidable moto école : « regarde loin devant toi », « assied-toi en arrière dans les descentes », « choisis une ornière », « lêve-toi», etc. Aussi, nous commençons à redouter le moment où les nains vont nous humilier en roulant 4 fois plus vite que nous dans les chemins. Mais gageons qu’à ce moment là nous serons suffisamment philosophes pour admettre que « la vie est ainsi faite »…

Entre deux roulages, ou deux gamelles, l’autre activité majeure de nos escapades aveyronnaises consiste à bricoler les machines pour la sortie suivante (heu…les quads sont chinois). Nous passons donc notre temps avec des outils et une sangle dans les poches (au cas où la clé de 10 devrait laisser sa place au poste à souder). Les rares fois où la trahison de la mécanique chinoise nous oblige à abandonner une machine dans un endroit trop chaotique, c’est dans la benne du tracteur que l’engin retourne au stand.

Puis, en fin de journée, quand nous rangeons les jouets à moteur, nous passons à un autre aspect avec lequel il ne faut pas plaisanter : La saucisse aligot !

Bref, la semaine dernière, nous sommes allé rouler dans l’Aveyron.

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